arrowgreen.gif (844 octets)Situation géographique du village AIT-SALAH

Ait-Salah est un village kabyle, de la commune de Bouzeguene, wilaya de Tizi-Ouzou (Algérie). Il est situé au pied de l'Akfadou, au Nord-Est de la wilaya de Tizi-Ouzou, à quelques 70 km environs du chef-lieu de la wilaya. Ait-Salah est limitrophe des villages Houra à l'Est, Ahrik au Sud, Ait-Ferrache à l'Ouest et des grandes montagnes de l'Akfadou au Nord.

Le village d'Ait-Salah compte plus de cinq mille (5000) habitants, dont plus de huit cent (800) prennent part aux assemblées générales du village . Il est considéré comme l'un des villages les plus peuplés de la commune de Bouzeguene. Le village est formé de plusieurs familles regroupées autour de trois grands groupes (Idherma) que sont les Ath-Ouachir, les Ath-Moussa et les Ath-Menie. Ces familles sont dans l’ordre : Achir, Acherir, Acherar, Achiche, Ammouche, Ammouchas, Ammouchat, Ammouchats, Hammouchas, Hammouche, Ammache, Amirat, Allilat, Allim, Achit, Ameur, Ferrat, Hamadouche, Hamadou, Hamouchas, Hamouche, Hamidi, Hamici, Hamis, Harrouche, Hammiche, Haddad, Haidjer, Hamai, Kaced, Kacel, Kacher, Kerrouche,  Mehenni, Moucer, Moussouni, Rebai et Saidj.

De part sa situation dans la campagne (zone montagnarde) aux terres fertiles, sa population tire ses ressources essentiellement de l'agriculture et de la pratique de l'élevage de bovins, ovins et caprins. Les villageois sont fortement attachés à la nature. Malgré le manque de moyens matériels et l'influence du développement technologique, ils n'ont pas cessé de travailler la terre, continuant ainsi sur les traces de leurs ancêtres. De même au village, on continue encore à utiliser le bois pour produire des matériaux de construction (piliers, charpentes, …), des ustensiles de cuisine et des outils de travaux manuels en général. Le bois est également utilisé pour le chauffage durant l'hiver, malgré la concurrence des poêles à mazout (bien que son utilisation abusive a pour conséquence désastreuse de dévaster complètement la foret d'Akfadou). La culture maraîchère reste très répandue notamment dans les hautes montagnes de l’Akfadou, à Adrar, où les ressources en eau sont plus importantes .

A l'instar de la majorité de villages de la Kabylie, Ait-Salah n'a rien à offrir à ses jeunes pour se divertir. Les seuls lieux de distractions restent les Djemaa et les cafés. Le chômage et l'oisiveté rongent les jeunes. Heureusement, la présence d'un nombre important d'émigrés a pu combler leur manque de ressources financières. Ait-Salah est considéré comme un village à forte densité d’émigration. Beaucoup de villageois travaillent encore ou sont retraités en France. Leur attachement au village les a amené à contribuer financièrement dans les plus grands projets (principalement la distribution de l’eau potable, acheminée à partir des hautes montagnes de l’Akfadou, sur une distance de près de 10 Km).

Le village d’Ait-Salah est, comme tous les autres villages de la Kabylie, basé sur des vertus sociales, ancrées dans les traditions ancestrales dont le garant est le comité de village. Ce dernier est formé de citoyens élus du village qui s’occupent et gèrent bénévolement la vie quotidienne et notamment les conflits. Des noms ont marqué l’histoire des comités de village. Nous pouvons citer notamment LHadj LBachir qui avait dirigé dignement le village pendant plus de vingt cinq ans, aidé dans sa tache par d’autres valeureux citoyens comme L’Hadj Moussa et bien d’autres. A ce jour, ils représentent de bons exemples de conduite, dont les actes sont cités comme références dans les assemblées générales du village. C’est dire toute l’influence encore présente dans les mémoires de ces grands hommes qui avaient fait l’histoire de notre village.  

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